Des marques qui se disent éco-responsable, qui sortent le grand jeu, qui se mettent au vert. Aujourd’hui, les choses changent dans beaucoup d’entreprises, mais même si certaines le disent, elles ne le font qu’à un degré très faible. Cela s’appelle du greenwashing.
Le green quoi ??? Vous ne connaissez pas ce mot, mais vous voyez peut-être ce que cela signifie. C’est le nouveau moyen marketing qu’ont trouvaient les grandes enseignes pour vendre leurs produits « écoresponsable ». Vous ne voyez toujours pas ? L’emballage, un symbole, des mots où il est écrit eco, ou « sans » le tout en vert. Alors, nous consommateur, on leur fait confiance et on achète pensant faire un bon geste… Malheureusement, certains produits sont tout sauf dans cette démarche d’écologie…
Définition de greenwashing par le site éponyme.
« Le green washing, ou en français l’éco blanchiment, consiste pour une entreprise à orienter ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique. C’est le fait souvent, de grandes multinationales qui de par leurs activités polluent excessivement la nature et l’environnement. Alors pour redorer leur image de marque, ces entreprises dépensent dans la communication pour « blanchir » leur image, c’est pourquoi on parle de green washing. »
Pourquoi le greenwashing ?
Le greenwashing a fait son apparition aux Etats-unis dans les années 1960, on n’utilisait pas encore ce mot, mais une révolution verte s’était mise en marche. Enfin… Ce sont les producteurs de pesticides qui ont voulu montrer qu’ils étaient les « bienfaiteurs de l’humanité« . Mais ce n’est qu’à la fin des années 1980, qu’il prit le nom de greenwashing, ce sont les écolos qui ont mis un nom sur ce phénomène. Il a réellement prit de l’ampleur en 2005, cela fait donc 11 ans et encore beaucoup de personnes ne connaissent pas cette ruse.
Les consommateurs ouvrent de plus en plus les yeux sur les ingrédients, sur la pollution, sur tous les aspects d’un produit. Alors les grandes enseignes ont dû s’adapter. Le principe du greenswashing est simple, faire penser que l’enseigne est tourné vers l’écologie, ou est en transition. Et quoi de mieux que de changer leur emballages pour les verdir sans rien changer ou un peu dans les compositions ou leur façon de produire. Et nous voilà, consommateur devant de nouveaux produits tout vert, avec des mots comme naturel, écologique, biodégradable, sans parfum, sans paraben …
Tout n’est pas vert
Une révolution qui cache une toute autre vérité. En effet, on penserait qu’ils aient changé leur façon de faire. Mais malheureusement ce n’est pas le cas. Ils veulent juste nous faire croire qu’ils ont des valeurs écologiques. Par exemple, si sur un vêtement il est écrit : « fabriqué à partir de fibre recyclée« . Le produit peut-être fait avec 100% ou juste 5% de fibre recyclée. Tout l’intérêt est là, faire un tout petit pas dans l’écologie ou le recyclage pour qu’il puisse avoir la labellisation et ainsi l’inscrire sur leur produit…
De nouvelles législations ont vu le jour pour contrer ces façons de communiquer, dont la LOI n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire :
« Il est interdit de faire figurer sur un produit ou un emballage la mention “biodégradable”, “respectueux de l’environnement” ou toute mention équivalente. »
La définition du terme biodégradable ne fait l’objet d’aucun consensus scientifique. Ce flou technique et juridique est dommageable dans la lutte contre la pollution des plastiques. Il est donc proposé d’interdire sa mention sur les produits et emballage.
La mention « biodégradable » n’incite pas les consommateurs à faire attention en ne jetant pas ces produits dans la nature. Il les induit en erreur en laissant penser qu’ils n’affecteront pas les milieux naturels.
Au surplus, un emballage en matière a priori « biodégradable » comme le papier ou le carton n’a pas non plus vocation à être jeté dans la nature. L’application de cette mention ne peut donc être ici aussi un argument marketing.

Exemple de greenwashing
Celui qui ne saute pas aux yeux et pourtant. Ca serait Mc Donald’s, on a tous le logo en tête ce grand M, mais le fond quel couleur est-il aujourd’hui ? Vert !!! Mais revenons quelques années en arrière, en 2009, le logo était sur un fond rouge. Mais à cause des problèmes engendré par la consommation de Mc Donald’s et le taux d’obésité qui augmentait, on a tous vu le documentaire « super size me » qui décrit le géant du fast-food. Ils ont du reverdir leur enseigne. Mais avant de changer de logo, la société a changer radicalement sa façon de faire. Du greenwashing au début, mais qui s’est vraiment transformer en une politique de développement durable. La dernière en date et l’arrêt des pailles en plastique au sein de leur restaurant. Après d’autres aspects sont à revoir, mais c’est un bon début et beaucoup ne font pas ce changement.

Du vert partout, s’il vous plait
Celui que l’on voit à chaque course dans les grands supermarchés : la lessive. A peu près toutes les lessives sont passées au vert…
On voit alors du sans paraben, sans parfum, au savon de Marseille, au savon noir. Alors si certaines respectent , ce n’est pas le cas de toutes les lessives… Faites bien attention aux produits à l’intérieur, certains sont non biodégradables et même cancérigènes.
Des lessives bio existent en magasin bio ou épicerie vrac, ou vous pouvez faire votre lessive naturelle. Beaucoup de DIY sont à trouver pour faire votre lessive zéro déchet à base de cendre de cheminée, de lierre ou de savon de Marseille.
Les cosmétiques, les gels douches, les shampoings et même les savons solides se font verdir … Et malheureusement vous achetez un produit qui se dit naturel mais qui a peut être un pourcentage de 5% de produit dit naturel ou bio.
Le mieux Yves Rocher, je me suis faite avoir au début, je suis devenue une cliente, j’aimais bien leur produits et leur démarche, à des prix défiants toute concurrence, ça aurait du me mettre la puce à l’oreille. Quand j’ai fait la connaissance de Inci beauty, j’ai passé tous mes produits au scanner. Et là, ce fut l’effroi, mes produits de chez Yves Rocher était bien en dessous de la moyenne… Bien sûr, ce n’est pas le cas de tous leurs produits. Mais bien se renseigner sur les ingrédients avant d’acheter. (mon article précèdent parle des ingrédients à éviter). Je ne suis pas là seule à en parler, une vidéo très sympathique en parle c’est par là.
Il y en a beaucoup d’autres de marques comme celle-ci qui surfe sur la vague du naturel et du bio. Mon but ici est de vous prévenir de ce mode de fonctionnement, à vous d’ouvrir les yeux lors de vos courses et de repérer d’éventuelle marques qui le font.


Les marques de vêtements
Si on lance une recherche sur Internet de marque de vêtement qui font du greenwashing, on tombe sur la marque H&M.
En effet, la marque suédoise, a lancé sa collection « conscious » faites avec du coton responsable, des déchets, des matériaux réutilisable et durable. Mais la réalité est là, ils le disent sur leur site seulement 20% du coton est du coton recyclé… Et quand on va sur les fiches produits des articles, il n’est même pas mentionné le pourcentage de coton classique ou coton recyclé…
Mais aussi et surtout sur le faite que H&M est accusé de bruler plus de 12 tonnes de vêtements par an, l’enseigne se défend que les articles qu’ils ont brulé étaient défectueux et dangereux… Plus d’informations dans l’article du figaro.
On blame H&M, mais ils sont aussi les précurseur d’une avancée dans la fast-fashion, ils promettent de devenir plus éco-responsable : « H&M compte utiliser 100% de matières durables d’ici 2030. Et devenir carbone positif d’ici 2040« . Une affaire à suivre !!! Un article de nouvel Obs revient en détail sur les point négatifs et positif de la marque c’est par là.
A vous d’ouvrir les yeux lors de votre prochaine session shopping. Sinon, vous pouvez toujours faire du shopping sur les plateformes de vente de second main comme vinted, ou des friperies. Pour moi qui était une accro du shopping, j’ai radicalement changé ma façon de consommer, alors parfois je me laisse tenter, on est pas parfait. Mais je fais bien attention à ce que j’achète et boycott certaines enseignes, c’est dur je ne vous le fait pas dire, mais si on fait tous un pas chacun, on pourrait peut-être changer les choses. Utopiste vous allez me dire, laissez moi rêver.

Les voitures dites « voiture propres »
Les publicités de voiture sont de celle qu’on voit le plus, avec des slogans tels que « changer le monde sans la planète« , « agir pour l’environnement« . Des publicités qui nous mentent ouvertement. Un article de consogloble revient sur les différentes marques de voiture qui le font sans sourciller… c’est par là.
La notion de recyclage
Beaucoup utilisent le mot « recyclage » à outrance pour pousser le consommateur à acheter. Mais aucune autres informations sur comment le recycler. Ca peut-être un produit fait à partir de plastique recyclé, mais sera peut-être réutilisable mais pas recyclable. Ou, un produit recyclable mais chaque produit à sa façon d’être recycler. Alors avant d’acheter un produit qui est dit « recycler », informez vous pour que vous puissiez le recycler correctement. (je vous parle de recyclage dans deux articles, les logos par ici, le recyclage par là).
Consogloble répertorie 10 grandes marques qui surfent sur le greenwhashing c’est par là. Dedans, des marques de lessives comme Le chat, mais aussi des marques de voiture, par exemple Renault et enfin le groupe Total.
Que faire pour contrer le greenwashing
Maintenant que vous connaissez ce mot, sa signification, plus qu’a le trouver et ne plus acheter des produits qui suivent ce principe. Alors si vous voyez des grandes marques avec du Bio, du naturel, du « sans » avec un joli arbre, un joli emballage vert, vérifier la composition grâce à yuka ou Incibeauty ou une application du style.
Informez-vous, restez vigilant et surtout ne vous faites plus avoir par cette communication ….
Le prix Pinocchio a été créé pour voter pour l’entreprise qui fait le plus de greenwashing . Ce sont les internautes qui votent pour la pire. C’est par ici.
