Une expérience belle, malgré tout

Une expérience belle, malgré tout

Le récit d’une fan de La Fée l’a fait… 

Je souhaite qu’un jour, on ne voie plus ça,

La Fée l’a fait.

Belle lecture

« Je suis partie 3 semaines sur l’île aux parfums fin janvier pour des vacances. Nous avons été hébergés sur Petite-Terre, nous avons donc profité au maximum de cet îlot et de ses plages. Située à 8 000 km de chez nous, Mayotte dépayse. Mais comme toute île, elle a ses problèmes.

Moya m’a subjugué… Parti à vélo, il faut monter pour arriver à son chemin en terre, quelques minutes après, on pose les vélos au parking et un autre chemin nous conduit à la mer. La végétation est dense en cette période de saison des pluies, on aperçoit un baobab en premier et la mer se dessine derrière. On s’attend à une petite plage, mais ce sont deux côtés aussi grand l’un que l’autre que l’on découvre, fermé par deux montagnes. Il nous a fallu du temps pour choisir le côté, pas par manque de place au contraire, on était moins d’une vingtaine. Ce qui nous change de Marseille, en pleine saison et on ne trouve pas 5 cm de place. Ici, c’était paradisiaque comme ces photos qui défilent sur notre fil d’actualité Facebook.

Moya 1, plage à mayotte
Moya le 2 févier 2020

Nous avons pu nous poser, sans chercher pendant 20 minutes, dans un coin tranquille, et se baigner sans se bousculer. Je n’ai pas pu m’arrêter de mitrailler avec mon iPhone, même lorsqu’il a fallu partir, j’étais en train de prendre les vagues se casser au bord, avec son majestueux rocher derrière. Fini Moya pour aujourd’hui.

Le dimanche d’après, nous y sommes retournés, de toutes les plages de Petite-Terre, celle-ci est vraiment la plus jolie. Mais quelle ne fut pas notre surprise cette fois en arrivant, la marée montante avait ramené les déchets qui traînaient dans l’océan. Il était alors impossible de nous y baigner, le rivage et la mer n’était même pas accessible. Nous étions déçus, mais pas ne pas pouvoir nous baigner, mais de cette pollution, de ces déchets qui encombrent tant l’océan que le bord de mer.

Moya le 9 février 2020

Petite-Terre, l’île dans l’île

Mayotte est une toute petite île, 375 km2, et il y a peu d’endroits pour y jeter les gros déchets. On trouve des poubelles recyclables, mais on voit beaucoup de gros matériels électroniques laisser sur les bords de route. C’est ce qui m’a choqué en arrivant. Lorsqu’on parle avec les locaux et les expatriés, cela revient souvent, le manque d’infrastructures pour les détruire où juste les réparer. Petite-Terre est particulièrement touché par ce manque d’infrastructures et lorsqu’on découvre cette petite île dans l’île, on voit beaucoup de gros déchets laisser à l’abandon. Avant d’arriver à cet endroit magnifique, on passe devant plusieurs mini-décharges au bord des routes. 
Sur Moya, ce ne sont pas juste les déchets de l’île, mais ceux de l’océan. On pouvait y trouver des canettesdes bouteilles en plastique et en verre, beaucoup de tongs (des tailles bébés surtout), une porte de frigo, du polystyrène et bien d’autres déchets tout aussi nuisibles.

Moya 1 et Moya 2

Moya est composé de deux plages, Moya 1 et Moya 2, nous sommes donc partis voir si la deuxième avait subi le même sort, Moya 2 est constitué de deux parties en marré basse et lorsque la marée est haute, il reste une seule petite partie de la plage, et elle n’avait pas subi la catastrophe de Moya 1.

Moya 2 en marée basse

Découverte

Lorsque nous sommes reparties, nous sommes repassés par Moya 1, plusieurs personnes étaient au bord de l’eau et observaient le sable, nous avons donc faits de même. Nos yeux se posèrent sur des bébés tortues. Je n’y croyais pas, je pensais que l’on ne voyait ça que tôt le matin. Mais voilà, cela se déroulait devant nous. Les tortues qui auraient pu tenir dans le creux de nos mains descendaient la plage pour accéder à la mer. Et là désastre, comment passer cette muraille de déchets. Déjà qu’elles doivent passer plusieurs épreuves avant d’arriver à l’eau, alors une de plus et pas des moindres. Il ne faut surtout pas toucher les bébés tortues, sinon elles ne reviendront pas pondre ici, car même si elles voyagent à l’autre bout du monde, elles reviendront sur leur lieu de naissance pour pondre. C’est aussi une étape qui va les aider à cicatriser l’ombilic et à se muscler pour qu’elles puissent nager vers le large.

Zéro déchet

Alors nous voilà, devant un des phénomènes naturels les plus beaux au monde et nous ne pouvions rien y faire. Enfin si, pousser les déchets pour les laisser passer, mais nous n’étions pas équipés pour cela et nous étions trop peu nombreux pour les aider.
Alors pour éviter cela, le zéro déchet est un des moyens. Evitons le plastique au maximum, recyclons de manière résonnée pour ne plus voir des êtres vivants souffrir par notre faute. »

Sacha S.

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